PC Games Hardware célèbre son anniversaire avec une rétrospective GPU inédite

À l’occasion de son 25e anniversaire, le média technologique allemand PC Games Hardware (PCGH) signe un exploit sans précédent : le plus grand test comparatif de cartes graphiques jamais publié. Ce projet titanesque couvre 180 GPU, lancés entre 2009 et 2025, évalués selon des critères rigoureux et contemporains, pour offrir un panorama complet de l’évolution des performances graphiques sur près de deux décennies.

Une méthodologie ambitieuse : 180 GPU testés avec un CPU Intel Core i9 de dernière génération

Pour garantir des résultats comparables malgré les années d’écart entre les générations, les ingénieurs de PCGH ont utilisé une plateforme moderne équipée d’un Intel Core i9-14900KS, overclocké pour minimiser les limitations liées au processeur. L’objectif : mesurer les performances des GPU en éliminant autant que possible les goulots d’étranglement CPU.

Les tests ont été réalisés sous DirectX 11, afin de maintenir une base commune aux 180 cartes graphiques testées. Cela inclut des modèles emblématiques comme :

• AMD Radeon HD 5870 (première carte DirectX 11 – 2009)
• NVIDIA GeForce GTX 480, GTX 980, RTX 2080 Ti, jusqu’aux récentes RTX 4090 et futures cartes Blackwell
• Les gammes Intel Arc, de l’A380 aux cartes milieu de gamme 2025.

Un retour en arrière technologique riche en enseignements

Principales évolutions d’architecture sur 16 ans

Des écarts de performances... pas toujours là où on les attend

Contrairement à l’idée reçue, les cartes les plus anciennes ne sont pas systématiquement écrasées par les plus récentes. Si sur le papier, les différences de puissance brute sont immenses, elles s’atténuent parfois en jeu réel à cause :

• des limitations des moteurs de jeu,
• des goulots d’étranglement CPU,
• ou d’une optimisation logicielle inégale.

PCGH a d’ailleurs souligné que certains jeux testés bridaient les performances même sur les GPU les plus récents, en dépit d’un CPU surpuissant.

Mémoire vidéo : un facteur devenu critique

L’étude met en lumière l’impact décisif de la quantité de VRAM :

• Cartes avec 3 à 4 Go : désormais à la peine, même en DirectX 11.
• 8 Go : seuil minimum pour jouer dans de bonnes conditions.
• 12 à 16 Go : recommandé pour les réglages élevés et une fluidité sans saccades.

À retenir : ce n’est plus le nombre de shaders ou la fréquence brute qui fait la différence, mais l’équilibre entre architecture, mémoire et pilotes.

Focus sur l’évolution des performances en jeu réel

En complément du benchmark synthétique global, quatre jeux populaires permettant d'observer :

• L’impact des architectures selon les moteurs utilisés
• Les performances en conditions réelles avec des réglages graphiques identiques
• La montée en charge de la VRAM dans des titres modernes

Ces résultats soulignent combien le contexte logiciel et l’optimisation comptent dans l’expérience utilisateur.

Une démarche patrimoniale et technique à saluer

Ce gigantesque comparatif ne se limite pas à un exercice de nostalgie. Il constitue un outil de référence pour les passionnés de hardware, les curieux comme les technophiles exigeants, en offrant une vision claire des progrès réalisés depuis l’introduction de DirectX 11.

C’est également une leçon d’ingénierie logicielle : de nombreux GPU, jadis limités, voient leurs performances améliorées grâce à des mises à jour de pilotes et à une meilleure prise en charge des API modernes. C’est notamment le cas des cartes Intel Arc, qui progressent rapidement en maturité.

À suivre : une référence pour les comparatifs à venir

Avec ce test massif, PC Games Hardware pose un jalon unique dans l’univers des comparatifs GPU. L’évolution technologique ne ralentit pas, mais cette analyse rappelle que la puissance brute ne suffit plus : la mémoire, les pilotes et les architectures bien conçues façonnent désormais l’expérience graphique moderne.